Subjectivité collectif


Archives du collectif Manifart, Paris, Strasbourg, France, 2015 
Graphisme et édition : Alexandre Liziard et Etienne Ozeray 

Typographie : Manifont  


Mis en jambes par la rédaction de mon mémoire de master, j’entreprends courant 2015 de poser à l’écrit le récit de sept ans d’activités du collectif d’événementiel créé avec des amis.  

Dans l’édition, on trouve des images, des pièces administratives, des morceaux de budgets, artefacts d’une activité événementielle que l’on voit se structurer avec les années. 







Certainement dépassé par l’ampleur de la tâche que j’évalue alors bien mal, le travail exhaustif donnera lieu à un catalogue obèse de 500 pages certainement indigeste même pour les membres du collectif.

Mon professeur de l’époque, Francisco Ruiz de Infante dira quelques jours avant le passage de mon diplôme, le petit pavé dans les mains que l’objet ressemble à un tombeau. Une parole qui s’avéra prophétique puisque les activités du collectif s’éteindront doucement une fois les uns et les autres sortis de leurs écoles respectives.











Si j’ai pris sur moi la rédaction et la mobilisation des archives, ce sont Alexandre Liziard et Étienne Ozeray qui se sont chargés de la correction, et de l’édition de celui-ci. Les deux graphistes alors en diplôme à l’ENSAD Paris, ont également créé une typographie sous licence libre, la Manifont, dont les lettres sont formées de constellations.  









L’objet est paradoxal en cela qu’il constitue le catalogue exhaustif des activités d’une association que seuls quelques-uns ont connue. Après avoir vécu un bon moment ce livre comme un échec, je respecte aujourd’hui le travail conséquent qu’il a représenté. Je l’accepte comme une première étape de rédaction et de compilation de matière, qu’il s’agirait de retravailler en profondeur pour espérer parvenir à un format digeste et agréable à consulter. Les conditions seront-elles réunies un jour pour reprendre proprement ce récit  ? La question reste ouverte.