Dispositif événementiel et performances, 2012, Boulogne 
avec collectif Manifart

Ces trois événements prirent place la même année, dans une crèche désaffectée de Boulogne temporairement occupée par un collectif d’artistes. La multiplicité de pièces de l’ancien hôtel particulier nous permet alors de jouer avec deux scènes de concert simultanées ainsi que des pièces cachées contenant des surprises.

Ces fêtes expérimentales où tout est permis trouvent un écho positif à Paris où l’on ne voit pas tant d’événements équivalents à l’époque. D’édition en édition, on passe de 300 participants à 2 000 sur le dernier volet, coup d’éclat réalisé avec d’autres collectifs, avant l’expulsion et la fermeture du lieu.  

Ces fêtes seront aussi le lieu de nombreuses collaborations. D’une part avec les étudiants de l’ENSCI qui nous confient des objets, remis en scène dans le contexte de la fête mais également avec des artistes comme Poussy Draama aka Elsa Macaret qui réalisera une installation et une performance durant une soirée ou encore Joachim Montesuis et Quentin Kôôl qui créeront ensemble un drone de sept heures installé dans un espace discret. Le couloir du drone est dissimulé au public par une entrée en chatière que certains spectateurs ne découvriront que tardivement au cours de la nuit.

C’est la liberté que nous permet alors de travailler en squat, modifier l’espace et la circulation d’édition en édition. Pour la dernière, on se paiera même le luxe de découper un mur pour réunir deux salles. Nous touchons au cœur de préoccupations qui nous suivront et se retrouveront dans les projets d’autres collectifs, retrouver l’esprit de convivialité au travers de dispositifs brouillant les frontières entre les disciplines.