Digue : Prototype
Photo : Tony Trichanh
Film, Full HD, Paris, Boulogne, France, 2013
Réalisation et montage : Lucas Bonnel
avec Matéo Garcia et Adrian Galeazzi
Réalisation et montage : Lucas Bonnel
avec Matéo Garcia et Adrian Galeazzi
Digue - Prototype raconte, dans un style très spontané, le processus qui a mené à la création de la première Digue, un projet initié par l’artiste et designer Matéo Garcia en collaboration avec l’architecte Adrian Galeazzi.
La Digue est un dispositif de diffusion sonore conçu pour résister à une intervention des forces de l’ordre dans un contexte de fête sauvage. Pour ce faire, celle-ci peut adopter plusieurs stratégies, du renforcement à la dissimulation.
La première option adoptée par ses concepteurs fut de sceller amplificateur et enceintes derrière une grille et des murs de parpaing. La seconde fut de le protéger par une cage en fer tout en incluant des modifications du lieu même de la fête pour contrôler les flux de public et en dissimulant certaines parties du dispositif dans l’architecture même.
Le prototype de la Digue fut implanté au sein de l’ancien hôtel particulier des Rotschild, partiellement en ruine. Les couloirs et les pièces de la vieille bâtisse fléchissaient littéralement sous nos pas et certaines encadrures de porte étaient tordues comme des guimauves. La fête elle-même se déroulait dans les sous-sols et l’accès aux étages fut condamné.
La nuit de la fête, l’intervention de la police ne se fit pas attendre mais le temps que les agents prirent pour se dépêtrer avec les murets de parpaing permit l’existence d’un moment intense où les danseurs continuaient la fête tout en huant les uniformes en action. Cette expérience courte et nerveuse appellera une réitération et deux ans plus tard, la Digue parviendra enfin à tenir bon face aux forces de l’ordre.
La Digue est un dispositif de diffusion sonore conçu pour résister à une intervention des forces de l’ordre dans un contexte de fête sauvage. Pour ce faire, celle-ci peut adopter plusieurs stratégies, du renforcement à la dissimulation.
La première option adoptée par ses concepteurs fut de sceller amplificateur et enceintes derrière une grille et des murs de parpaing. La seconde fut de le protéger par une cage en fer tout en incluant des modifications du lieu même de la fête pour contrôler les flux de public et en dissimulant certaines parties du dispositif dans l’architecture même.
Le prototype de la Digue fut implanté au sein de l’ancien hôtel particulier des Rotschild, partiellement en ruine. Les couloirs et les pièces de la vieille bâtisse fléchissaient littéralement sous nos pas et certaines encadrures de porte étaient tordues comme des guimauves. La fête elle-même se déroulait dans les sous-sols et l’accès aux étages fut condamné.
La nuit de la fête, l’intervention de la police ne se fit pas attendre mais le temps que les agents prirent pour se dépêtrer avec les murets de parpaing permit l’existence d’un moment intense où les danseurs continuaient la fête tout en huant les uniformes en action. Cette expérience courte et nerveuse appellera une réitération et deux ans plus tard, la Digue parviendra enfin à tenir bon face aux forces de l’ordre.